Pour commencer, il faut retourner à la fin des années 80 et au début des années 90 voyant la naissance d’un groupe de crypto-anarchistes libéraux. Un de leurs projets consiste à créer une monnaie permettant à ses utilisateurs d’être anonymes et de ne pas être liés à un système de contrôle comme une banque centrale. Une première cryptomonnaie « cb$ » voit le jour à la fin des années 90. L’idée est de faire passer des fonds en passant par un tiers de confiance qui avait pour mission de rendre anonyme le transfert de fonds. Le défaut majeur de ce projet est le tiers de confiance qui ne répond pas à l’exigence de ne pas être soumis à un système de contrôle.
C’est seulement en 2008, qu’un groupe ou une personne sous le nom de Satoshi Nakamoto publia une solution permettant de créer un certain nombre de jetons numériques pouvant être échangés de manière anonyme et donnant la gestion de cette monnaie à l’ensemble de ses usagers. Cette solution est la blockchain qui est complètement conçue pour répondre à ce défi de monnaie décentralisée. En 2009 Satoshi Nakamoto met en place le Bitcoin, représentant alors le premier usage de la technologie blockchain.
Depuis, il existe un nombre incalculable de projets utilisant la blockchain. Nous nous retrouvons donc avec une masse de projets dont il n’est pas évident de comprendre le fonctionnement et les usages de chacun.
Au fil des semaines nous allons voir ce qu’est la blockchain en la déconnectant le plus possible des cryptomonnaies. Notre but est de discerner correctement le fonctionnement et l’objectif d’une blockchain que j’appelle « standard ». Une première partie traitera de la notion de bloc d’informations (transactions) et de chaînes de blocs. Nous y aborderons le sujet du stockage de la blockchain, et du consensus des utilisateurs. Nous poursuivrons avec l’identification des usagers du réseau, puis l’insertion d’un nouveau bloc dans une blockchain. Nous parlerons aussi des mises à jour systèmes de la blockchain, lui permettant d’avoir une résilience dans le temps et de s’adapter au fil du temps. Nous conclurons cette partie en abordant la notion de « décentralisation », un point crucial à cette technologie malheureusement souvent mis de côté.
Dans une dernière partie, nous nous pencherons sur la domination de solutions financières telles que la monnaie et pourquoi il est difficile d’envisager une blockchain sans lien avec la finance.
Relecture par Annabelle Jouvet et Francis Kempenaers.
Ecrit par Lucas Jouvet contact@ljouvet.fr